Pétition pour l’interdiction des armes nucléaires – Défendons notre tradition humanitaire!

☛ Signez la pétition « Pour l’interdiction des armes nucléaires- Défendons notre tradition humanitaire! »

Le Conseil fédéral a égaré sa boussole humanitaire. Aide-le à la retrouver !

Les armes nucléaires sont des armes de destruction massive. Elles doivent être interdites au même titre que les armes biologiques et chimiques. Ceci est l’objectif du Traité onusien sur l’interdiction des armes nucléaires de 2017. 60 Etats l’ont déjà signé. La Suisse ne peut pas rester à l’écart. Le Conseil fédéral doit signer maintenant le Traité et le soumettre sans tarder à la ratification du Parlement.

▶︎ Les armes nucléaires ont des conséquences humanitaires catastrophiques. L’explosion d’une arme nucléaire ne connaît pas de frontières. Qu’elle soit intentionnelle ou non, une explosion affecterait la santé publique pendant des générations.

Les conséquences pour la Suisse de la détonation d’une arme nucléaire avec une puissance explosive d’environ 20 kilotonnes (comparable à la bombe qui a été larguée au-dessus de Nagasaki) à une distance de 50 km de la frontière seraient les suivantes : une zone de plusieurs milliers de kilomètres carrés serait contaminée par la radioactivité, plus d’un million de personnes seraient exposées aux radiations au-delà du seuil limite, les zones les plus contaminées devraient être évacuées et des parties de la population devraient être relogées à long-terme. Il faudrait s’attendre à des restrictions dramatiques de la production agricole et l’économie locale serait paralysée pendant des mois, voire des années. A long terme, le nombre de cancers augmenterait, même dans les zones éloignées du lieu de l’explosion.

Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) alerte : il n’y a ni les capacités ni un plan internationaux afin de venir au secours des victimes d’une attaque nucléaire de manière adéquate.

▶︎ Les armes nucléaires représentent une menace existentielle pour nous tous. Neuf Etats possèdent des armes nucléaires (la Chine, la Corée du Nord, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Inde, Israël, le Pakistan et la Russie) – pour un total de presque 14’500 armes ! Même une guerre nucléaire dite « limitée » aurait de si graves conséquences sur le climat mondial que plus de deux milliards de personnes risqueraient de mourir de faim.

▶︎ Le danger d’une explosion nucléaire est croissant. Il suffirait d’une panne technique, d’un malentendu ou d’une crise de colère d’un dirigeant pour que notre monde interconnecté s’effondre. La rhétorique des Etats dotés de l’arme nucléaire s’est accentuée. La probabilité d’une guerre nucléaire est aujourd’hui aussi élevée que pendant la guerre froide.

▶︎ L’interdiction des armes nucléaires ouvre la voie à un monde sans armes nucléaires. Le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires qui a été adopté le 7 juillet 2017 à l’ONU, interdit entièrement les armes nucléaires et les place enfin au même niveau juridique que les autres armes de destruction massive (chimiques et biologiques).

La Suisse a largement contribué à amener les conséquences humanitaires des armes nucléaires au centre du débat de désarmement et a voté en faveur du Traité à l’ONU.

▶︎ L’interdiction des armes nucléaires favorise le désarmement nucléaire. Comme d’autres traités de désarmement et de non-prolifération des armes nucléaires, l’interdiction des armes nucléaires poursuit l’objectif d’un monde exempt d’armes nucléaires. Le Traité sur l’interdiction est « totalement compatible avec le Traité de non-prolifération » (Secrétaire-général de l’ONU, Antonio Guterres, 24.5.2018).

Même si les Etats dotés de l’arme nucléaire n’adhèrent pas au Traité sur l’interdiction et ne désarment pas immédiatement, l’interdiction favorise la stigmatisation et le renoncement progressif aux armes nucléaires comme instruments de politique sécuritaire. Pour des armes si inhumaines, il n’y a pas de « bonnes mains ».

Une série d’expert-e-s en stratégie militaire s’accordent sur ce point : les armes nucléaires sont obsolètes. Elles ne peuvent ni dissuader ni combattre les menaces modernes comme le terrorisme ou les cyberattaques.

▶︎ La Suisse doit envoyer un signal clair. Le CIRC a instamment invité tous les Etats à adhérer au Traité. Dans une prise de position du mois de mai 2018, le Président du CICR, Peter Maurer, et la Présidente de la Croix-Rouge suisse, Annemarie Huber-Hotz, ont appelé les responsables politiques à « se laisser guider par notre tradition humanitaire » en ce qui concerne la décision de l’adhésion de la Suisse.

Suite à cela, le Conseil national a adopté le 5 juin 2018 la motion 17.4241 qui encourage le Conseil fédéral à « signer au plus vite le traité sur l’interdiction des armes nucléaires et à le soumettre sans tarder à la ratification du Parlement ». La motion est actuellement entre les mains de la Commission de politique extérieure du Conseil des Etats.

En revanche, le Conseil fédéral a expliqué le 15 août en se fondant sur l’analyse d’un groupe de travail interdépartemental que pour l’instant la Suisse ne signerait pas le Traité.

▶︎ Défendre notre tradition humanitaire. La position du Conseil fédéral met notre tradition humanitaire et la réputation internationale de la Suisse en péril. La Suisse ne peut pas prêcher une politique humanitaire et promouvoir Genève comme capitale du désarmement tout en repoussant inutilement l’adhésion à ce traité onusien historique.

En cette époque dans laquelle le droit humanitaire est de plus en plus remis en question et le multilatéralisme est sous pression, la position du Conseil fédéral envoie un mauvais signal à la communauté internationale.

▶︎ ▶︎ ▶︎  C’est pour cela que nous exigeons l’interdiction des armes nucléaires – le Conseil fédéral doit revoir sa position, signer maintenant le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires et le soumettre sans tarder à la ratification du Parlement.

 

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