Interdire l’arme nucléaire: Des parlementaires demandent au Conseil fédéral de soutenir l’ouverture de négociations

Aufruf an Burkhalter thumbnailDes négociations pour une interdiction des armes nucléaires sont sur le point d’être entamées. A la fin du mois, l’Assemblée générale des Nations Unies votera sur une résolution qui prévoit l’ouverture de négociations en 2017 sur un traité d’interdiction des armes nucléaires. Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à appellé les États à saisir cette chance sans précédent.

Une trentaine de parlementaires de plusieurs partis ont signé un appel au Conseiller fédéral Burkhalter afin que la Suisse vote ‘oui’ dans ce scrutin historique et contribue de façon significative aux efforts visant à proscrire les armes nucléaires comme toutes les autres armes de destruction massive.

  • Un ‘oui’ est en lien avec la tradition humanitaire de la Suisse, avec sa politique de paix et de neutralité, avec son souhait de protéger les droits de l’homme. De plus, ce ‘oui’ correspond à la politique de sécurité de la population et à celle de la protection de l’environnement.
  • Un ‘oui’ de la Suisse donne un signal fort et peut encourager d’autres États à soutenir la résolution, ou tout au moins à ne pas voter contre.
  • Un ‘oui’ de la Suisse montre qu’elle n’est pas du côté des puissances nucléaires, ce qui lui confère la crédibilité nécessaire, et ainsi plus d’influence, pour prendre le rôle de médiateur souhaité par le Conseil fédéral lors des négociations prévues.

Les membres du Parlement suivants ont appuyé cet appel:

Lisa Mazzone, Marianne Streiff, Louis Schelbert, Balthasar Glättli, Claude Béglé, Isabelle Chevalley, Angelo Barrile, Mattea Meyer, Cédric Wermuth, Priska Seiler Graf, Margret Kiener Nellen, Roger Nordmann, Barbara Gysi, Jonas Fricker, Jacques-André Maire, Bea Heim, Liliane Maury Pasquier, Beat Jans, Mathias Reynard, Laurence Fehlmann Rielle, Barbara Schmid-Federer, Pierre-Alain Fridez, Tim Guldimann, Kathrin Bertschy, Philipp Hadorn, Prisca Birrer-Heimo, Jean-François Steiert, Maya Graf, Rosmarie Quadranti*, Claudia Friedl*, Edith Graf-Litscher*, Jean Christophe Schwaab*

ICAN Switzerland tient à remercier chalereusement ces parlementaires pour leur engagement pour cette cause.

(*ajouté à la liste ultérieurement.)


Article de presse

A. Fumagalli, ‘Atomwaffen: Parlamentarier setzen Burkhalter unter Druck‘, Aargauer Zeitung, 13.10.2016


Le contexte

En août, le groupe de travail des Nations Unies pour le désarmement nucléaire (OEWG) a décidé, après plusieurs réunions et avec une grande majorité, de soumettre un projet de résolution à l’Assemblée générale de l’ONU cet automne afin de convoquer des négociations internationales pour une interdiction des armes nucléaires l’année prochaine. L’Autriche a déjà annoncé qu’elle introduira une résolution dans ce sens lors du premier comité, probablement au nom de plus de 120 États.

La Suisse a maintes fois déclaré que les armes nucléaires devraient être interdites. En tant que pionnière de l’approche de désarmement humanitaire, elle a largement contribué à galvaniser les débats portant sur le désarmement nucléaire. Cependant, ces dernières années, le Conseil fédéral s’est surtout concentré à surmonter les divergences croissantes entre les puissances nucléaires et leurs alliés d’un côté, et les autres États de l’autre. Lors du vote du rapport de l’OEWG, la Suisse s’est abstenue de voter et le Conseil fédéral n’a pas pris clairement position en faveur de l’ouverture de négociations dans sa réponse à la question d’Isabelle Chevalley (16.5308), ce qui reflète, entre autres, les divergences d’opinions au sein de l’administration fédérale.

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